L’Italie (Milan), l’Angleterre (Southampton), la Grèce (Crète): c’est après un véritable tour des laboratoires d’Europe que Niccolo SOMASCHI a finalement décidé de poser ses valises en France pour réaliser son post-doc au sein du Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N-CNRS). Un labo qui lui permettra de rencontrer Pascale SENELLART et Valérian GIESZ avec lesquels il cofondera en 2017 QUANDELA, une start-up spécialisée dans la conception de solutions innovantes pour le développement des technologies quantiques. Alors qu’il vient, avec son équipe, de se voir attribuer le Grand Prix Challenge+, Niccolo a accepté de répondre à nos questions et de revenir sur son étonnant parcours.

 

Quel a été ton parcours avant de te lancer dans l’aventure de la création d’entreprise ?

Je suis physicien de formation. Après un master en physique décroché à l’université de Milan, j’ai poursuivi mes études en thèse de doctorat à l’université de Southampton (Angleterre). J’y ai obtenu une bourse européenne Marie-Curie qui m’a permis de travailler sur des nombreux projets dans plusieurs pays européens dont la Grèce. Lorsqu’après mon doctorat, Pascale SENELLART, directrice de recherche au Centre de Nanosciences et de Nanotechnologies (C2N-CNRS) m’a proposé un poste, je n’ai pas hésité une seconde à rejoindre son équipe, refusant au passage deux autres postes, l’un à Strasbourg et l’autre à Melbourne en Australie.

Comment en es-tu venu à la création d’entreprise ?

Grâce aux résultats que nous avons obtenus. Nous nous sommes en effet très vite rendus compte que la technologie sur laquelle nous travaillions dans le laboratoire, et qui suscitait un intérêt grandissant dans la communauté académique, pouvait aider nombre de nos collègues à surmonter les limites technologiques actuelles et à étudier de nouvelles physiques. Nous avons donc collectivement, avec Pascale SENELLART et Valérian GIESZ, décidé de franchir le pas en transformant notre prototype en produit, convaincus que nous aiderions beaucoup de laboratoires, et d’autres acteurs par la suite, à franchir de nouvelles limites de recherche.

Une carrière de chef d’entreprise que vous n’aviez donc pas forcément prévue…

Pas vraiment, en effet. Toutefois, même si je n’avais jamais envisagé à titre personnel de me lancer, j’ai toujours été curieux face à ce genre de démarches déjà entreprises par le passé par certains de mes collègues. Quelque part, il y avait donc certainement en moi une sorte de prédisposition mentale qui m’a permis de saisir l’opportunité de la création d’entreprise quand celle-ci s’est présentée.

Quelles sont selon toi les principales qualités à avoir pour se lancer dans la création d’entreprise ?

Il faut être un rêveur avec la tête dans les étoiles mais les pieds bien sur terre. Autrement dit, réussir à maintenir en permanence un équilibre a priori contradictoire entre une certaine forme de curiosité et un véritable pragmatisme. Même lorsque l’on se projette vers l’avenir pour construire une stratégie, il ne faut pas pour autant fuir la réalité. C’est en effet en se confrontant chaque jour aux inévitables difficultés qui se présentent sur la route de toute start-up que l’on parvient à franchir les obstacles et que l’on pose, à mon sens, les fondations d’un projet solide.

Quel a été pour toi l’apport d’IncubAlliance ?

Toutes les experts que nous avons rencontrés au sein d’IncubAlliance et qui se sont penchés très précisément sur notre projet nous ont permis de nous poser les bonnes questions, celles qui nous ont poussés parfois à nous remettre en question. Grâce à eux, nous avons pu aller de l’avant dans la bonne direction et toujours mieux structurer notre projet. Un coup de pouce qui n’est certainement pas pour rien dans notre succès au Grand Prix Challenge+.

 

 Pour en savoir plus sur QUANDELA :

 

Articles connexes: