C’est au lendemain de sa participation au concours de pitch de l’université d’été du MEDEF où il s’est vu attribuer le grand prix du jury que nous avons rencontré Sébastien Dupont-Raoseta. Aujourd’hui CEO-CTO d’UNIRIS, une start-up spécialisée dans l’identification biométrique qu’il dirige avec son épouse, Sébastien a fait en 2016 le choix de la création d’entreprises après plusieurs années de carrière au sein de grands groupes. Une trajectoire originale sur laquelle il a accepté de revenir avec nous. Portrait d’un entrepreneur passionné animé par la volonté de changer les choses.

 

Quel a été ton parcours avant de te lancer dans l’aventure de la création d’entreprise ?

Diplômé de l’Ecole pour l’Informatique et les Techniques Avancées (EPITA), j’ai commencé ma carrière chez Thalès où j’ai été en charge pendant deux ans de la sécurité des serveurs. J’ai ensuite passé 10 ans chez Orange à me consacrer aux problématiques d’identité digitale. J’ai notamment été en charge du programme Orange Money dont l’objectif était de bancariser l’Afrique à partir de mobiles.

 

Une carrière plutôt bien partie… Pourquoi donc ce virage vers l’entrepreneuriat ?

Je n’ai pas du tout vécu ma conversion à l’entrepreneuriat comme un virage à 180° ! Pour moi, ce nouveau cap s’inscrit clairement dans la continuité de mon expérience antérieure. Ces 12 années de travail m’ont en effet ouvert les yeux sur l’importance du risque technologique auquel est aujourd’hui confrontée l’humanité… en même temps que sur le manque d’agilité des grands groupes pour y remédier. Face à cette faille béante, j’étais taraudé par le constat du manque de solutions. C’est pour cette raison que je me suis lancé.

Tu es donc d’une certaine manière une sorte d’entrepreneur engagé…

Sans aller jusqu’à parler d’engagement, je dirai qu’à l’origine d’UNIRIS se trouve vraiment la volonté de changer les choses et de trouver des solutions concrètes aux problèmes de sécurisation des données privées auxquels est aujourd’hui confrontée la société. C’est d’ailleurs une dimension que nous avons en partage avec mon épouse - qui porte avec moi ce projet - et avec Christophe Bruno qui nous a rejoint dans cette aventure. 

A quel moment as-tu croisé la route d’IncubAlliance ?

J’ai rencontré les dirigeants d’IncubAlliance au Salon des forces spéciales (SOFINS) auquel nous participions au mois de mars dernier. J’ai immédiatement été séduit par la dimension pragmatique de l’approche proposée par IncubAlliance. C’est pourquoi, j’ai décidé de participer au GenesisLab qui vient de prendre fin. Et je dois dire que je n’ai pas été déçu ! Qu’il s’agisse des conseillers ou des partenaires de l’incubateur : tous prennent le temps de comprendre votre projet et ont à cœur de vous proposer des solutions personnalisées, concrètes et immédiatement opératoires. A cet aspect différenciant, j’ajouterais également la force de mise en réseau offerte par cet incubateur situé au cœur de l’écosystème Paris-Saclay.

Comment envisages-tu l’avenir ?

Avec beaucoup d’enthousiasme et de réalisme en même temps ! Je sais que la route sera encore longue et certainement semées d’embûches, mais je sais également que nous sommes suffisamment bien entourés pour parvenir à relever les nombreux défis qui nous attendent.

Quels conseils donnerais-tu aux entrepreneurs en herbe ?

Passion, leadership et persévérance ! Passion, car je crois que l’envie de changer les choses est primordiale dans la démarche de création. Leadership, pour être en mesure de convaincre et de conduire une équipe là où nous projetons d’arriver. Et persévérance car, le chemin étant semé d’embûches comme je viens de le dire, il faut parfois avoir un mental de soldat pour continuer à avancer…

Pour en savoir plus sur UNIRIS :

http://www.incuballiance.fr/les-startups/societes-creees/uniris.html