Alors que SIDEMASH, start-up spécialisée dans le livestreaming mobile, vient de lancer la version bêta de sa régie vidéo virtuelle, Francis NAHM, l’un de ses co-fondateurs, a accepté de revenir sur le parcours qui l’a mené à la création d’entreprise.

Quelle est ta formation initiale ?

J’ai une double casquette. Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur réseau télécom à l’INSA de Lyon, j’ai souhaité compléter ce bagage technique par une formation me permettant d’acquérir les compétences nécessaires à la création d’une entreprise véritablement adaptée au monde de l’économie numérique. J’ai donc intégré le Master Industrie de réseau et économie numérique de l’Ecole Polytechnique.

Tu as donc toujours su que tu voulais devenir chef d’entreprise ?

Oui et non. Disons que j’en ai toujours eu l’envie mais que, pour autant, je ne pensais pas pouvoir concrétiser ce projet dès la fin de mes études. C’est en fait une conjonction de circonstances qui a rendu possible cette concrétisation. L’idée de partager en direct des événements m’est en effet venue alors que j’effectuais mon stage de fin d’études d’ingénieur à Montréal. Mais de l’idée au projet, il y a un pas… que j’ai pu franchir grâce au master que j’ai réalisé par la suite. Dans le cadre de ce master, j’ai en effet pu intégrer un module spécifique sur l’entrepreneuriat qui m’a permis de travailler sur mon idée et donc de concrétiser mon projet.

Comment as-tu croisé la route d’IncubAlliance ?

C’est mon associé, ingénieur informatique diplômé de l’Université Paris-Sud, qui avait entendu parler d’IncubAlliance comme du meilleur incubateur de l’écosystème Paris-Saclay. Nous avons donc pris contact avec eux et, comme les bases de notre projet étaient déjà bien posées, nous avons pu intégrer le programme d’incubation dès 2014 et ainsi donner naissance à SIDEMASH.

Que vous a apporté IncubAlliance à ce moment-là ?

Avec mes associés, nous sortions tout juste d’école quand nous sommes entrés en incubation. Notre connaissance de l’univers entrepreneurial était uniquement théorique. IncubAlliance nous a vraiment aidés à structurer notre projet, à concevoir un business model digne de ce nom, à identifier de potentiels partenaires. Grâce aux différents coachs qui nous ont accompagnés tout au long de notre incubation, nous avons pu nous remettre en question et accepter de faire évoluer notre projet.

Quels ont été les principaux obstacles auxquels vous avez été confrontés ?

Nous avons dû faire face à une contrainte très particulière et spécifique à notre cas : n’étant pas français au moment de lancer notre entreprise, mais bénéficiant juste du titre de jeunes diplômés, il nous a fallu batailler avec l’administration pendant des mois pour réussir à entrer dans une case. Un parcours du combattant qui a finalement trouvé une issue en 2017, lorsque nous avons pu bénéficier du Passeport Talent tout juste créé. Sinon, comme tout entrepreneur, nous avons à plusieurs reprises dans notre parcours été soumis à une certaine pression. Mais je dirais que la pression est toujours positive quand on a la chance de travailler avec passion.

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui, comme vous, souhaiterait aujourd’hui se lancer dans l’aventure entrepreneuriale ?

Peut-être simplement d’apprendre à faire la différence entre une bonne idée et un projet en acceptant régulièrement d’être challengé. En ce qui nous concerne, moi et mes associés, nous n’y sommes parvenus que grâce aux très nombreux échanges et discussions que nous avons pu avoir avec toutes sortes d’experts ou de partenaires. J’ajouterais, qu’une fois le projet entrevu, il est essentiel de se demander si réellement on a envie de porter ce projet et de le faire aller de l’avant, malgré les inévitables embûches que l’on ne manquera pas de rencontrer sur le chemin.

 

 Pour en savoir plus sur SIDEMASH :

Articles connexes: