Contribuer à la simplification du diagnostic de la maladie d’Alzheimer : tel est l’objectif d’Alzohis, entreprise innovante sortie d’IncubAlliance début 2014. S’appuyant sur une innovation issue du CNRS, Alzohis travaille en effet actuellement à la validation d’un nouveau test de diagnostic de la maladie d’Alzheimer par simple prise de sang. Romain Verpillot, Président d’Alzohis, accepte de revenir avec nous sur les essais cliniques en cours.

Comment est né le projet Alzohis ?

Alzohis est une jeune entreprise innovante de biotechnologie qui s’appuie sur une innovation issue du CNRS. Notre objectif est de contribuer à accélérer le dépistage de la maladie d’Alzheimer grâce au développement d’outils d’aide au diagnostic complémentaires des techniques actuellement utilisées d’imagerie, de ponction lombaire ou de tests cognitifs. Pour ce faire, nous réalisons des essais cliniques en partenariat avec des hôpitaux français (CHU de Montpellier et Hôpital Saint Louis) et allemands (RKU Hospital) afin de proposer une forme innovante de diagnostic de la maladie d’Alzheimer. 

Sans dévoiler de secret, pouvez-vous nous en dire plus sur le caractère innovant de la forme de diagnostic que vous testez actuellement ?

Nos recherches nous ont dans un premier temps permis d’identifier une combinaison de biomarqueurs conduisant à une « signature » détectable dans le liquide céphalo-rachidien. Grâce à cette signature, nous sommes en mesure de distinguer des patients malades de patients ne souffrant pas de la maladie d’Alzheimer. Nous avons ensuite franchi une étape supplémentaire en parvenant à transposer ce dosage au plasma avec des performances supérieures à 90%. Nous travaillons donc actuellement à la validation d’un nouveau test par prise de sang dans le cadre d’un essai clinique réalisé à ce jour auprès de 150 patients. A terme, notre ambition est d’aboutir à la mise au point d’un test simple d’utilisation pouvant contribuer à accélérer le diagnostic de la maladie d’Alzheimer.

Quel a été dans votre parcours l’apport d’IncubAlliance ?

Il a été très important dans la mesure où, sans le soutien de notre conseiller et des différents formateurs rencontrés, nous n’aurions jamais pu ancrer notre projet dans le marché avec autant d’efficacité. Autre apport déterminant à mes yeux : la mise en relation avec un réseau qui m’a par exemple permis de rencontrer Erwan Martin, directeur financier chez Genomic Vision, et William Amoyal, directeur commercial de Bioaxial, qui siègent aujourd’hui tous deux au comité stratégique d’Alzohis.