Bilberry : premiers essais grandeur nature

Développement d’un prototype, essais grandeur nature, premières commandes : le moins que l’on puisse dire c’est que Bilberry ne perd pas de temps. Tout juste 6 mois après son entrée en incubation chez Incuballiance, la jeune start-up spécialisée dans la cartographie des champs agricoles semble séduire plus d’un agriculteur. Et pour cause, en permettant de réduire les quantités de pesticides en grandes cultures, son système innovant et écologique, permet à ses utilisateurs de réaliser d’importantes économies. Rien d’étonnant donc à ce que Bilberry affiche déjà un carnet de commandes bien rempli ! La raison de ce succès ? Guillaume Jourdain, Président fondateur de Bilberry, répond.

Comment est née la société Bilberry ?

Nous sommes trois ingénieurs des Arts et Métiers à l’origine de ce projet. Tous trois désireux de nous lancer dans l’aventure entrepreneuriale, nous nous sommes intéressés fin 2014 à la question de la surveillance des champs agricoles qui nous semblait être un sujet d’intérêt. Les nombreux échanges que nous avons eus alors avec des agriculteurs nous ont permis de mieux comprendre leurs besoins et de préciser notre projet. De nos discussions, il est en effet ressorti que la question de la localisation des mauvaises herbes constituait pour eux un véritable enjeu au quotidien. Nous avons donc décidé de développer une caméra permettant de cartographier l’emplacement des mauvaises herbes dans le champ afin d’aider les agriculteurs à réduire leur utilisation de pesticides. Une idée qui a tout de suite suscité l’adhésion des acteurs du monde agricole. Forts de cet intérêt, nous avons donc développé un prototype et créé Bilberry en février 2016.

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce prototype ?

Il s’agit d’un réseau de caméras que nous fixons sur le pulvérisateur utilisé par l’agriculteur. Lorsque ce dernier pulvérise sur son champ, nos caméras scannent automatiquement les parcelles de ce champ. L’agriculteur n’a donc rien à faire, si ce n’est de nous restituer les données collectées par cette caméra. De notre côté, grâce à un algorithme de traitement d’images que nous avons développé, nous sommes en mesure de générer une carte très précise de l’emplacement des mauvaises herbes sur le champ que nous remettons à l’agriculteur. Deux solutions s’offrent alors à lui : soit il s’appuie simplement sur cette carte pour savoir où traiter et ne pas traiter son champ, soit son pulvérisateur est équipé d’un GPS et il lui suffit alors d’intégrer notre carte à ce dernier pour automatiser la pulvérisation en fonction de la présence ou non de mauvaises herbes.

Ce prototype est-il déjà opérationnel ?

Oui, nous avons effectué nos premiers tests au mois de février, ce qui nous a permis de vendre nos premières cartes et ainsi de commencer à générer du chiffre d’affaires. Dans les mois à venir, nous envisageons de continuer à améliorer notre solution en menant des expériences à grande échelle. Nous sommes déjà en contact avec des agriculteurs et des coopératives intéressés par notre solution et prêts à participer à ces expérimentations. Nous espérons ainsi être en mesure de disposer d’une version commercialisable de notre caméra en octobre 2016. 

Comment avez-vous connu IncubAlliance ? Qu’attendez-vous de votre incubation ?

C’est par l’intermédiaire d’un camarade de promotion, lui-même créateur de start-up, que nous avons pu rencontrer l’équipe d’IncubAlliance en août 2015 et présenter notre candidature. Cette rencontre et notamment le séminaire d’intégration auquel nous avons participé au mois de septembre nous ont permis à moi et mes associés d’harmoniser notre niveau de connaissance de l’entrepreneuriat et surtout de nous construire un langage commun. Un plus indispensable quand il s’agit de construire une stratégie ou de penser un modèle économique ! Nous sommes par ailleurs convaincus que ce temps d’incubation sera pour nous l’occasion de nombreuses mises en relation. Nous en avons déjà fait l’expérience puisque c’est grâce à nos conseillers que nous avons pu prendre contact avec l’entreprise avec laquelle nous développons notre prototype.

 

Pour en savoir plus sur Bilberry : http://startuponly.com/startup/Bilberry/2853