Conjuguer son expérience professionnelle, son goût pour entreprendre et son intérêt pour le bon vin : tel est le défi relevé par Nicolas Moulin, fondateur de La Vie Du Vin, une start-up spécialisée dans le suivi des parcours et des conditions de vieillissement des bouteilles de vin, depuis le château jusqu’au consommateur. Portrait.

 

 Quel a été votre parcours avant de vous lancer dans l’entrepreneuriat ?

Une fois obtenu mon diplôme d’école de commerce, je suis immédiatement entré dans la vie active et me suis spécialisé dans les services mobiles au début des années 2000. Free-lance pour Orange, j’ai été chargé du développement de nombreux produits et offres mobiles sur diverses technologies naissantes. En 2009, alors que je commençais à ressentir l’envie de manager une équipe, j’ai rejoint les Pages Jaunes qui recherchait quelqu’un pour repenser la stratégie mobile de l’entreprise. L’occasion pour moi de monter un projet de A à Z et de former ma propre équipe. En 2016, après 15 années consacrées au mobile, j’ai eu envie de repartir sur un sujet totalement nouveau : celui de l’internet des objets.

 

C’est alors que vous est venue l’idée de La Vie Du Vin ?

Oui mais cette idée a été avant tout le fruit d’une réflexion « business ». Fort de mes 15 années d’expérience dans le marketing des nouvelles technologies, je savais qu’il me serait plus facile de me lancer en B to B qu’en B to C, et sur un marché de niche. Le secteur du luxe me semblant pertinent, j’ai ensuite procédé par élimination en fonction de mes goûts personnels et c’est ainsi que j’ai décidé de me tourner vers le monde du vin, avec comme idée de départ de proposer le suivi de bouteilles haut de gamme. C’est ensuite à la faveur d’une rencontre avec le directeur technique d’un grand cru de Saint Emilion que mon projet s’est précisé et a connu une accélération en juillet 2017.

 

Avez-vous toujours su que vous vous lanceriez dans la création d’entreprise ?

Au fond de moi, je crois que j’ai toujours voulu être indépendant. Mais j’avais besoin d’acquérir de l’expérience pour me sentir prêt. J’ai donc attendu le bon moment et c’est naturellement en 2016 que, parvenu à la fin d’un premier cycle professionnel, j’ai bénéficié d’un parfait alignement des planètes : une longue expérience professionnelle et de la gestion d’équipe, une envie de renouveau, une opportunité marché.

 

Quels ont été les obstacles auxquels vous vous êtes heurté ?

Outre les montagnes russes que représente le lancement d’un projet avec chaque jour son lot de bonnes et de mauvaises nouvelles, j’ai trouvé particulièrement difficile la multiplicité et l’hétérogénéité des sujets à traiter dès lors que l’on devient créateur. Finance, marketing, comptabilité, communication : il est vrai qu’au début, on ne sait plus où donner de la tête. C’est pourquoi, dès septembre 2017, j’ai décidé de me tourner vers IncubAlliance.

 

En quoi cette rencontre a-t-elle été pour vous décisive ?

Malgré ma déjà longue expérience professionnelle, il me semble que c’est en intégrant le Genesis Lab puis IncubAlliance que j’ai pu apprendre les bases de mon métier d’entrepreneurs, y structurer mon projet d’entreprise, gagner en confiance et apprendre à convaincre.

 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite lui aussi se lancer ?

En premier lieu, de toujours penser business et de ne pas négliger la composante métier au profit de la dimension techno. J’ai en effet eu l’occasion de croiser énormément de porteurs très intelligents, avec des produits innovants et sympas mais qui ne se demandaient pas comment ils allaient faire entrer de l’argent sur le moyen terme. Pour ma part, je ne me serais jamais lancé sans l’assurance d’avoir déjà un client. Autre conseil qui va de soi mais que je crois important de rappeler : croire en son projet, pour tenir le coup face à tous ceux qui ne manqueront pas de douter à votre place.

 

Pour en savoir plus sur La Vie Du Vin :

https://www.lavieduvin.fr