Yvelines. Son système d'éclairage public intelligent va être testé à Guyancourt

Un système d'éclairage public intelligent va être testé prochainement à Guyancourt (Yvelines). Il a été conçu par la société M2AiM, incubée au SQY Cub.

Julien Fessard a conçu un boîtier permettant de contrôler l’éclairage public. Il va être testé à Guyancourt (Yvelines).
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Ils sont partis d’un constat : l’éclairage public en France est très vieillissant.

Les cinq associés de l’entreprise M2AiM ont créé un boîtier et une plateforme logicielle permettant de contrôler l’éclairage public et baisser la facture énergétique des collectivités en améliorant la qualité du service rendu aux usagers.

Leur système va être testé à Guyancourt (Yvelines) dans les prochaine semaines.

Un boîtier autonome

Depuis janvier 2017, cette start-up est incubée au SQY Cub à Guyancourt où elle planche sur ce projet.

Les lampadaires allumés en pleine journée, cela ne devrait pas exister, constate Julien Fessard, patron de M2AiM. Techniquement, on peut faire que cela n’arrive plus. »

Cet ingénieur, issu de l’aéronautique et de l’informatique, est un amoureux de technologie et de l’Internet des objets.

Après 14 ans chez Airbus, dans la maintenance des systèmes informatiques maritimes puis dans la gestion d’une équipe technique, Julien Fessard quitte l’entreprise pour se concentrer sur ce projet d’éclairage urbain intelligent.

 J’ai été accompagné par Airbus Group Développement qui un accompagnement des gens qui quittent l’entreprise pour monter leur projet », explique-t-il.

Jusqu’à 85 % d’économie d’énergie pour une solution complète

Leur projet est basé sur un boîtier autonome connecté aux armoires électriques et piloté via une plateforme dotée de l’intelligence nécéssaire pour contrôler l’éclairage.

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Le but est d’éclairer au bon endroit au bon moment. En fonction de l’endroit, si c’est une résidence, un parc d’activités, une école, il faut pouvoir adapter l’éclairage, affirme Julien Fessard. Cela permet aussi d’améliorer la sécurité, en éclairant mieux un lieu d’accident par exemple. »

En effet, le boîtier est configuré en fonction de chaque zone, toujours au cas par cas.

« Tous types de capteurs peuvent être associés à la solution », indique le patron de M2AiM.

Le système s’intègre à l’existant : les lampadaires ne sont pas changés lorsqu’on installe le boîtier.

Cependant, on peut conseiller aux villes de passer à des ampoules LED pour faire plus d’économies ».

Avec une consommation annuelle d’environ 5,6 TWh, l’éclairage public représente 41 % de la facture d’électricité pour les collectivités.

Avec son système, M2AiM revendique jusqu’à 85 % d’économie d’énergie pour une solution complète, c’est-à-dire avec des ampoules LED, et jusqu’à 40 % d’économie sur les frais d’intervention « puisque le boîtier permet d’informer quand il y a une panne. Des agents n’ont pas à faire le tour de la ville pour vérifier que l’éclairage marche », explique Julien.

Enfin, l’entreprise considère que la durée d’allumage est réduite de 10 % à confort égal pour l’usager.

Un boîtier coûte 1 000 euros et inclut le service.

Une expérimentation rue Maurice-Ravel à Guyancourt

Une première expérimentation devrait débuter dans les prochaines semaines rue Maurice-Ravel à Guyancourt.

On veut montrer que ce système permet de détecter les problèmes avant que les habitants n’appellent la mairie pour les en informer, affirme Julien Fessard. L’expérimentation va durer jusqu’à juin 2020, d’abord à Guyancourt, puis l’agglomération choisira si elle décide de l’intégrer à ses travaux neufs ou dans d’autres quartiers. »

Si Guyancourt est la première ville à expérimenter le boîtier, la start-up est sollicitée par d’autres villes intéressées.

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