C’est en présence de près de 350 participants que s’est déroulée mercredi 4 novembre la seconde édition du Forum IncubAlliance & SATT Paris-Saclay. Consacrée au lien entre Physique, entrepreneuriat et création de valeur, cette journée a été l’occasion de rappeler que, si la physique fait rêver, elle peut aussi être source de nombreuses innovations et de créations d’emplois. A l’origine de cet événement, deux acteurs très complémentaires : IncubAlliance qui aide les porteurs de projets à convertir leur projet technologique en entreprises innovantes à fort potentiel de développement, la SATT Paris-Saclay qui accompagne les laboratoires de l’Université Paris-Saclay pour le transfert de technologies ou de savoir-faire vers les entreprises ou la création de start-up.

« Comment transformer de beaux concepts de physique en de nombreuses start-up innovantes ? ». C’est par cette question détonante que Mathias Fink, physicien, professeur à l’ESPCI ParisTech, a ouvert cette seconde édition du Forum IncubAlliance & SATT Paris-Saclay consacrée au lien entre physique et création de valeur. L’occasion pour lui de revenir sur son parcours personnel et d’expliquer comment à partir d’un concept physique - le retournement temporel - lui et son équipe de recherche ont rencontré les besoins du marché et trouvé de nombreuses applications dans des domaines aussi variés que l’imagerie médicale, l’aéronautique ou les télécommunications.

Loin d’être antagonistes, la physique et le monde industriel entretiennent donc, et ce depuis très longtemps, des liens très étroits sur le plateau de Saclay. Et pour cause, comme n’a pas manqué de le rappeler Gilles Bloch, Président de l’Université Paris-Saclay, la physique est la discipline historique sur laquelle s’est construite dès l’après-guerre le dynamisme du plateau de Saclay. « Avec près de 1500 chercheurs et enseignants chercheurs et de très nombreux outils structurants, la physique constitue aujourd’hui l’une de principales forces de l’Université Paris-Saclay  et de ses grands établissements ». Une force qui ne se cantonne pas aux laboratoires académiques comme l’ont prouvé tout au long de la journée les nombreux témoignages d’ingénieurs et de chercheurs en physique ayant sauté le pas de la création d’entreprise. De la physique statistique à la gestion d’actifs financiers (Capital Found Management), des puits quantiques à la détection des gaz (mirSense), des capteurs optiques aux diagnostics des cultures (ForceA) : tous ont su convertir leur passion pour la physique en excellence économique. Leurs conseils ? Ne pas tourner le dos au monde industriel, être prêt à « zigzaguer » et à s’adapter à de nouveaux univers, savoir reconnaître ses limites, s’entourer des bonnes compétences… et surtout, trouver dans les inévitables échecs la force de ne pas abandonner.

Et pour conclure cette journée: une passionnante table ronde au cours de laquelle les représentants de Bpifrance, d’Anaxago ou d’Auriga Partners et le président de la start-up Win-MS ont pu débattre sur la question de la capacité de la France à exploiter le potentiel d’innovation de ses physiciens. Si le débat reste ouvert, on ne peut afficher à l’issue de cette journée riche d’échanges et d’enseignements que de l’optimisme quant à notre capacité à convertir en excellence économique notre excellence académique.

Pour ceux qui n’auraient pas eu la chance d’assister à l’événement, ils trouveront prochainement sur le site d’IncubAlliance une vidéo résumé de la journée ainsi que les interviews de Mathias Fink, Jean-François Vigier, François Sylla, Stéphane Pannetrat et Mathieu Carras.

Pour en savoir plus : http://forum.satt.incuballiance.fr/