Groupeer boucle une première levée de fonds de 400 000 euros

Assurer la sécurité des groupes d’enfants via de petits boitiers intelligents qui, une fois activés, créent un lien radio autonome au sein d’un groupe : telle est l’ambition de Groupeer qui vient d’annoncer fin 2015 le bouclage d’une première levée de fonds de 400 000 euros. Une étape décisive pour la start-up dont le produit phare, en cours d’industrialisation, commence déjà à être commercialisé. Laurent de Metz, co-fondateur de Groupeer, revient avec nous sur l’histoire de sa start-up.

Comment est née la société Groupeer ?

Issus du monde des télécommunications, nous avons commencé avec Stéphane Guindolet et Sébastien Tremey à travailler début 2014 sur un projet de création d’entreprise. A l’origine de ce projet, une idée simple de Sébastien pour améliorer les loisirs en groupe : détourner une technologie domotique pour l’utiliser en réseau fermé et en mobilité, et ainsi, via le développement d’algorithmes de reconnaissance des comportements dans un groupe, permettre une supervision automatique de ses membres. Pour mener à bien notre projet, nous sommes entrés en incubation fin 2014 et c’est à ce moment que nous avons créé Groupeer et commencé à travailler au prototype de notre boitier.

Pouvez-vous nous dire quelques mots de ce boitier également baptisé Groupeer ?

Développés pour répondre à des problématiques de gestion des groupes d’enfants, les Groupeer sont de petits boitiers intelligents qui, une fois activés, créent un lien radio autonome au sein d’un groupe mobile. Concrètement, ces boitiers alertent lorsque, dans un groupe, un enfant s’éloigne trop, et permettent d’établir un contact vocal entre l’accompagnateur et les enfants. Libéré de la charge de compter systématiquement les enfants de son groupe, l’accompagnateur peut ainsi en toute sécurité se concentrer sur l’activité pratiquée.

Vous venez de lever 400 000 euros au dernier trimestre 2015. Pourquoi à ce moment précisément ?

Une fois notre prototype achevé en juin 2015, nous avons lancé dans le courant de l’été une expérimentation grandeur nature avec l’UCPA auprès de groupes d’enfants de 8 à 15 ans. Parallèlement aux développements techniques, nous avions effectué une étude de marché qui nous a convaincus de l’intérêt de notre offre produit. Nous avions également l’ambition de servir un premier marché : les écoles de ski. Nous avons donc effectué cette levée de fonds auprès d’investisseurs issus de notre réseau professionnel pour pouvoir lancer l’industrialisation et la commercialisation de nos boitiers.

Trois mois après cette levée de fonds, où en êtes-vous ?

L’industrialisation lancée, nous avons déjà pu sortir nos 500 premiers boitiers ce qui nous a permis d’équiper dès les vacances de Noël, des premiers groupes de ski de l’ESF Val-Cenis. Nous avons depuis livré trois autres écoles de ski. Labellisés Montagne Innovante et Internationale par le Cluster Montagne, nous espérons par ce biais pouvoir à moyen terme ouvrir notre marché aux écoles de ski d’Autriche et d’Amérique du Nord. Nous continuons par ailleurs de travailler en lien avec l’UCPA sur les problématiques de transport en car de grands groupes avec pour objectif d’équiper des flottes de cars. Nous sommes enfin en discussion avec plusieurs parcs de loisirs intéressés par la mise à disposition de notre solution auprès de leurs visiteurs.

Quel a été l’apport d’IncubAlliance dans votre parcours ?

IncubAlliance a clairement joué pour nous un rôle d’accélérateur ! Dès notre entrée en incubation, alors que nous avions une idée claire de notre technologie mais une connaissance assez approximative du marché, le séminaire initial de un mois nous a permis de structurer notre projet en termes de segmentation de marché et de business model notamment. Depuis plus d’un an, nous avons par ailleurs la chance d’être suivi par un conseiller. Une aide précieuse qui nous permet non seulement de faire régulièrement le point sur l’avancement de notre projet mais aussi d’être mis en relation avec de nombreux d’experts que, seuls, nous aurions eu du mal à atteindre.

Pour en savoir plus sur Groupeer : http://www.groupeer-tech.com